samedi 28 mars 2009

Socialisme ou nouveau succès du capitalisme?

Depuis le début de la crise financière, on entend de nombreux commentateurs parler du virage à gauche des gouvernements, de la reconnaissance du devoir de l'état d'intervenir dans l'économie, d'un nouveau keynésianisme...

Permettez-moi d'en douter. Ce que je vois surtout dans cette politique soi-disant progressiste, c'est tout simplement l'application d'une stratégie qu'utilisent les corporations depuis longtemps: Privatiser les profits, faire assumer les pertes par le public.

On ne pourra vraiment parler d'un virage à gauche que si ce mouvement est appuyé par des mesures sociales qui viseraient, dans un premier temps, à atténuer les effets de l'économie de marché et ensuite à la remplacer par une économie planifiée où les moyens de production appartiendraient à la collectivité. Nous sommes loin de cela!

Quand on regarde les politiques des gouvernements canadien et québécois, on voit bien qu'ils se contentent de faire payer les pertes du capital par le public. Aux États-Unis, c'est moins clair. Obama, avec sa tentative annoncée d'instaurer un système de santé public et son attaque contre les bonus des dirigeants des grandes entreprises, donne l'impression d'être un social-démocrate. Sa rhétorique est assez progressiste. Maintenant, s'agit de voir s'il est sincère et si oui, s'il réussira à contrer les forces conservatrices qui se liguent contre lui.

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