Le vieux Truth or Consequences...

... comme le Vieux-Québec.

J'habite dans la partie historique de Truth or Consequences. On peut facilement lui attribuer au minimum 500 ans, car les Apaches venaient se baigner dans ce secteur même. À l'époque, c'étaient des marécages parmi lesquels se trouvaient sept sources, chacune avec une médecine différente. Éventuellement, les blancs sont arrivés et ont commencé à exploiter l'endroit mais les Apaches Mescaleros ont continué d'y venir en pèlerinage annuel jusqu'aux années 1950. Dans le parc tout à côté d'ici, à peine 100 pas, se trouvent encore des traces des établissements amérindiens.

Lorsque Roosevelt a lancé son New Deal, il a notamment subventionné la construction de petites habitations, entre autres, ici. Lorsqu'on explore le quartier, on voit de nombreux îlots de maisonnettes, disséminées à gauche et à droite. C'était un programme d'aide par le travail.

C'est plutôt curieux pour moi de découvrir ces traces alors même que les États-Unis sont en crise et que les programmes d'Obama, pour la régler, suscitent tant de résistance.

Donc, je vis dans un quartier historique comme je l'ai fait à Québec, comme ailleurs, souvent vécu dans des lieux empreints d'histoire, de vie et de souvenirs. Le Riverbend Hot Springs Lodgings and Mineral Baths, est lui-même un site marqué par l'histoire. C'est comme une salle d'exposition, un musée, j'y remarque presque tous les jours des décorations, des détails qui m'avaient échappés jusqu'ici. Je conterai peut-être un jour son histoire.

Une forêt!

Hier, j'ai vu des arbres, beaucoup d'arbres! Une forêt! Après un mois et demi dans le désert, ça me manquait...

Dale (Un Louisianais qui vit ici depuis un an) et moi sommes allés dans le Cibola National Forest, dans la région de Monticello, faire de la photo. Plus haute altitude, plus frais, plus humide, forêts de conifères, cerfs peu farouches, routes à peine carrossables (heureusement, nous roulions dans un SUV à quatre roues motrices). Tout ça à une heure de route de Truth or Consequences. Sur les plaques du Nouveau-Mexique, c'est écrit Land of enchantment; terre d'enchantement, de sortilèges. Oui.

Que de beauté sur cette planète...

Hier, en hauteur

Socialisme ou nouveau succès du capitalisme?

Depuis le début de la crise financière, on entend de nombreux commentateurs parler du virage à gauche des gouvernements, de la reconnaissance du devoir de l'état d'intervenir dans l'économie, d'un nouveau keynésianisme...

Permettez-moi d'en douter. Ce que je vois surtout dans cette politique soi-disant progressiste, c'est tout simplement l'application d'une stratégie qu'utilisent les corporations depuis longtemps: Privatiser les profits, faire assumer les pertes par le public.

On ne pourra vraiment parler d'un virage à gauche que si ce mouvement est appuyé par des mesures sociales qui viseraient, dans un premier temps, à atténuer les effets de l'économie de marché et ensuite à la remplacer par une économie planifiée où les moyens de production appartiendraient à la collectivité. Nous sommes loin de cela!

Quand on regarde les politiques des gouvernements canadien et québécois, on voit bien qu'ils se contentent de faire payer les pertes du capital par le public. Aux États-Unis, c'est moins clair. Obama, avec sa tentative annoncée d'instaurer un système de santé public et son attaque contre les bonus des dirigeants des grandes entreprises, donne l'impression d'être un social-démocrate. Sa rhétorique est assez progressiste. Maintenant, s'agit de voir s'il est sincère et si oui, s'il réussira à contrer les forces conservatrices qui se liguent contre lui.

Tous les matins

Les deux pistes

Il y a environ une semaine, Dale a réaménagé une pièce de notre maison mobile afin de pouvoir y donner des massages. Il a déplacé plusieurs choses dont ce tableau que j'ai trouvé dans notre salle de bain, sous la gravure d'un amérindien.

C'est ce jour là, en fait, que j'ai commencé à penser qu'il était peut-être temps de repartir, puisque je voyais réapparaître les deux pistes qui me menaient à Sedona: la piste amérindienne et la piste tantrique.

Un petit message de l'univers...

Puissance de la pensée

Ça fait un petit bout de temps que je ne pratique plus vraiment la technique de visualisation. Mes dernières visualisations ne se sont pas concrétisées.

Toutefois, je continue quotidiennement à répéter trois affirmations:

Rien n'existe qui ne soit divin (ou Dieu)

Aussitôt que je me répète cette parole, ma perception se modifie pour le mieux. Tout ce qui m'arrive, tous les gens autour de moi ne sont que différentes facettes de la divinité qui n'a qu'un seul but, me faire grandir, m'apprendre à aimer inconditionnellement. Difficile d'entretenir des pensées de fermeture quand je me rappelle cela.

Tout me vient facilement et sans effort

Le sens du mot effort prend un tout autre sens. Je ne fais rien que je n'ai pas envie de faire. J'applique la devise du Devoir: Fais ce que dois. J'essaie d'avoir du plaisir dans chacun de mes gestes. Donc, est-ce un effort que de soulever des sacs de ciment de 94 livres, si je m'amuse à le faire? Oui et non.

J'ai tout ce qu'il faut pour satisfaire mes besoins

J'ai vraiment le sentiment d'avoir tout ce dont j'ai besoin. Parce que si je ne l'ai pas, c'est que je n'en ai pas besoin! Cette pensée permet de me satisfaire de ma situation, peu importe ce qu'elle est. C'est assez étrange d'avoir cette impression: J'ai tout ce qu'il me faut. Pas de sentiment de manque. En regardant bien autour de moi, généralement, je trouve tout ce qu'il me faut, même si ce n'est pas sous la forme à laquelle je m'attendais.

Bref, j'expérimente toujours.

Photo: Montage photographique du livre des Éditions J'ai lu et d'un autoportrait.

Un autre chose qui m'a impressionnée...

Survivre dans le désert

J'étais embêté. J'avais réalisé que je n'étais pas prêt à rentrer dans le désert pour mes 40 jours et que j'allais atteindre rapidement l'échéance finale pour le faire. Je cogitais :
● Ais-je vraiment besoin d'y aller 40 jours?
● Est-ce que je ne pourrais pas attendre à l'hiver prochain?
● Ais-je bien interprété la vision qui me guide?

Toute cette aventure, ma vie même, n'a de sens que si je vis cette transformation à laquelle je m'attends.

Je parle de ce projet depuis un an, en entretiens mes amis, ma famille, mes connaissances. J'ai créé un blogue, lancé une campagne de financement, dans ce but : Passer 40 jours dans le désert, en sortir transformé, porteur d'un message utile à la société, que je disséminerai pour le bien de tous, tout en réalisant mon rêve d'adolescent, voyager dans le monde grâce à l'écriture, grâce à mon talent, sans l'aide de diplômes.

Qu'est-ce qui m'attend si je ne réalise pas immédiatement ce projet? Suivre son destin, c'est comme marcher en équilibriste sur un fil de fer... un instant de doute et on tombe...

Bref, j'étais bien embêté, car les choses ne semblaient plus se mettre en place bien que je commençais à avoir des signes qu'il était temps que je poursuive ma route vers l'Arizona. Sedona n'est qu'à huit heures de route d'ici.

Toujours est-il que je me suis réveillé ce matin avec ces mots en tête : Desert survival skills. J'ai googlé et j'ai obtenu ceci: http://www.desertsurvivalskills.com/

Hum, il se donne des cours de survie dans le désert... à Flagstaff, en Arizona, pas loin de Sedona... ah ben...

Bosque del apache

Avez-vous sentir la chaleur du Sud aujourd'hui? Je vous ai tous emmenés dans ma voiture, en randonnée jusqu'au Refuge faunique du Bosquet de l'Apache. D'ailleurs, je vous ai pris en photo...

Les lumières du Black Cat Cafe

Aujourd'hui je suis allé boire un café avec un ami, David, un éditeur, au Black Cat Cafe (café et librairie).

Alors que nous parlions, un homme, Michael, est venu se joindre à nous. Nous avons parlé du désert.

Lorsque je lui ai dit quel était mon but, il a commencé par me dire d'oublier ça. Il m'a raconté ses propres expériences, comment il s'est tordu la hanche dans le désert et a dû ramper jusqu'au bord de la route, sans boire pendant 36 heures, pour être sauvé in extremis par une automobiliste.

Il m'a rappelé qu'il est facile de mourir dans le désert, que de 9 à 15 Mexicains périssent dans celui du Sonora (en Californie et en Arizona) en tentant de traverser vers les États-Unis. Il a aussi ajouté, bien sûr, qu'il ne faut quand même pas trop s'effrayer, après tout, on peut mourir n'importe où, n'importe quand.

Il m'a dit que lorsque les serpents s'éveillent de leur hibernation, ils sont aveugles et pas trop de bonne humeur.

Il m'a conseillé, devant ma persistance, de commencer par de petits séjours.

David est intervenu pour raconter comment il a, à deux occasions, fait des quêtes de vision de trois jours. Ils m'ont donné d'autres conseils sensés.

Donc, c'est clair!, je ne suis pas prêt! Tout bien considéré, je me demande même si je ne devrais reporter les 40 jours à l'hiver prochain... je n'aime pas tellement cette idée mais ce serait peut-être plus sage. En fait, je demeure ouvert. Je suis le courant et verrai où il me portera.

Campagne de financement Jour 12

Pas de croissance depuis la fin de semaine passée. Je fais aussi des efforts personnels, je ne compte pas seulement sur des dons. L'idée, c'est d'avoir suffisamment de numéraires pour pouvoir entrer dans le désert. Peut-être faudrait-il que je chiffre plus clairement mes besoins et que j'illustre la progression de la campagne? Un projet intéressant. Mais on dirait que j'avance assez lentement ici. Est-ce le climat du désert qui m'incite à ménager mon énergie? Est-ce la fatigue du travail manuel? Toujours est-il que le seul projet intellectuel sur lequel je travaille avec régularité... c'est celui-ci, mon blogue!

Équinoxe du printemps

5 h 44 du matin, le printemps arrivait... jour et nuit en équilibre, bon moment pour me livrer à une réflexion.

Dès le départ, dès les premiers instants, je n'avais prévu réaliser ce projet un peu fou que si tout se mettait en place. L'enchaînement des choses m'avait porté à croire que je commencerais aujourd'hui mon quarante jours... mais non, ce n'est pas arrivé. Pourquoi? Parce que je ne suis pas prêt? Ou parce que je dois poursuivre ma route jusqu'à Sedona?
Pour approfondir la question, je suis retourné dans le canyon. Je l'ai exploré plus loin mais je suis revenu au kébec, le plus beau site, là où l'eau est la plus abondante. Je m'y suis arrêté un temps pour méditer, émerveillé par la beauté.
Sur la photo, on voit le goulot lorsqu'on arrive de l'extérieur. C'est tout juste au-delà de ce point que se trouve l'endroit qui m'attire.

Ce que Karl Marx et moi avons en commun

Karl Marx est mort un 14 mars, je suis né un 14 mars.

Pendant la plus grande partie de sa vie, il a tenté de se soutenir par son écriture, sans réussir à le faire de façon constante. Moi itou.

Il a connu la pauvreté extrême et l'abondance. Moi itou.

Quand j'ai lu Karl Marx ou l'esprit du monde, par Jacques Attali, j'ai découvert que le monde idéal qu'il désirait voir s'instaurer était celui que j'essayais de me créer personnellement.

Il croyait que l'humain ne devait pas passer son temps à travailler, qu'il devait pouvoir profiter de temps de loisir, c'est aussi ma croyance: 4h par jour, c'est bien assez. Le reste du temps devrait être consacré à notre famille, à nos amis, au plaisir, à l'apprentissage de nouvelles choses, à l'expression de la créativité, à la spiritualité.

Il croyait que l'humain ne devait travailler que par plaisir et non par nécessité. C'est pourquoi il disaient que tous avaient droit à la satisfaction de leurs besoins essentiels À chacun selon ses besoins, de chacun selon ses capacités. Je n'arrive pas à accepter que nous puissions vivre dans l'abondance tout en sachant qu'elle n'est possible que parce que d'autres vivent dans la misère.

Il croyait en la véritable démocratie, pas seulement à l'illusion de celle-ci.

Donc, j'ai découvert avec surprise que j'avais plusieurs idées qui s'apparentaient à celles de Marx ! Je serais un marxien! (presque un extra-terrestre, à notre époque)

Mais pour pouvoir vivre ainsi, je crois qu'il faut comprendre que le bonheur ne vient pas de l'extérieur, que la source est à l'intérieur. Le communisme ne peut vraiment exister que s'il est appuyé par une spiritualité ouverte et généreuse. La peur du manque, l'avidité, l'égoïsme et les autres tendances de l'égo sont des obstacles à son application. Le communisme spirituel, est-ce possible?

Pas certain que ce soit le temps...

J'aurais voulu, pour la beauté du symbole, commencer mon Quarante jours à l'équinoxe du printemps, le 20 mars, vendredi qui arrive, mais en me levant ce matin, j'ai commencé à me demander si je ne devrais pas attendre un peu. J'ai l'impression de ne pas être prêt.

Puis, en allant prendre mon café, j'ai parlé à une femme qui habite ici depuis plusieurs années et qui m'a expliqué que les serpents vont sortir d'ici un mois. Elle m'a donné une idée des précautions qu'il faut prendre...

Non, je ne suis pas prêt, c'est clair!

Nous avons blagué un peu sur un avenir possible, comment les gens du village pourraient raconter cette histoire: Y'a un touriste qu'ié venu y'a quelques années. Y voulait vivre une expérience spirituelle dans le désert, y'é parti dedans pour 40 jours. Il est monté au ciel...

En fait, il faudrait peut-être que j'apporte un antidote en cas de morsure. Je vais vérifier si c'est possible. Ça serait pas fou non plus d'aller voir des serpents à sonnettes quelque part, pour savoir quel bruit ils font, qu'est-ce que ça l'air, etc. Est-ce là le plus grand danger? Je ne sais pas. Tout cela demande réflexion.

Je ne fais plus tellement de plans ces jours-ci, je me laisse tout simplement porter vers le courant. On verra bien où et quand il me mènera.

Les deux pieds dans le béton

Aujourd'hui, au Riverbend Hot Spring, nous avons coulé des nouvelles marches pour descendre au Rio Grande. Quelques compagnons et moi avons préparé le béton. 12 pelletées de gravier, 8 de sable, 4 de ciment Portland, la bonne quantité d'eau dans le mixeur, hop! toute l'après-midi. Pellette, pellette! Un bon exercice!

Et à la fin de la journée, un résultat. Ça change de l'écriture, où tout est à long terme.

Gros travail... ah, mais ensuite, aller s'étendre dans les bains et relaxer....

Le bonheur!

Campagne de financement Jour 8

Bien! Bonne fin de semaine! Quelques amis m'ont écrit pour me demander l'adresse où envoyer un chèque. Voilà qui me rassure!

Je dois quand même poursuivre mes efforts car le résultat n'est peut-être pas encore suffisant. Je dois évaluer sérieusement le minimum qu'il me faut et le montant idéal pour me lancer complètement rassuré. J'aimerais avoir assez d'argent pour savoir qu'en sortant de mon 40 jours, j'en aurai assez pour pouvoir retourner au Québec. Je ne sais pas dans quel état je serai! Mais, d'un autre côté, je vais peut-être prendre le risque quand même, comme j'ai fait en partant sans avoir ce que je considérais nécessaire pour commencer cette expédition.

Pour participer à la campagne:

Faire un don, par carte de crédit ou Paypal en cliquant ici ou sur le lien dans la colonne de droite.

Si vous ne voulez pas passer par Internet, vous pouvez rédiger un chèque à mon nom et l'envoyer à une amie qui le déposera dans mon compte. Écrivez-moi pour avoir l'adresse.

Adieu à mes pantalons

Adieu, fidèles pantalons

Depuis plusieurs années

Ensemble nous progressions

Sans presque jamais hésiter

Quand vint le temps

De quitter mon village

De tout vendre rapidement

Je te gardai, malgré ton âge

Mais lorsqu'il fallut déterminer

lequel de mes vêtement

je pourrais porter

pour travailler tout le temps

Ce fut toi que je choisis

Mais aujourd'hui c'est terminé

Tu es fini...

On voit à travers de ton fessier fendu

la couleur de mes boxeurs

Déjà il est l'heure

De dire adiu adiu

Que tu te réincarnes

En plusieurs petits torchons

Voilà ce que je te souhaitions

Allez! part ma vieille carne!

Je t'ai aimé.

J'ai reconnu un chant

Aujourd'hui, en marchant dans la rue, j'ai entendu chanter un oiseau.
Il m'a semblé reconnaître sont chant.


Et j'ai vu aussi des tourterelles tristes, des moqueurs, des mésanges, plusieurs espèces qui viennent tout juste d'arriver... de passage avant de continuer plus au nord, peut-être même jusqu'à Sainte-Sophie! Là où j'habitais avant de partir. Carouge, si tu retournes par là, salues bien tous les gens de chez moi et fais quelques signes à ma chatte, Minouche.

Campagne de financement Jour 5

Pas plus de mouvement aujourd'hui. Intrigant.

C'est ma fête!

Quatorze mars. Mon anniversaire. J'ai célébré hier soir avec une bouteille de champagne californien. À tous, je lève mon verre!

Je me demande si je ne vais pas commencer à occulter mon âge véritable. On me donne régulièrement 10 ans de moins.

Mon apparence de jeunesse me fait penser à une femme que j'ai rencontrée quand j'avais 20 ans. Elle paraissait beaucoup plus jeune que son âge. Je lui avais demandé son secret. Elle m'avait répondu que toute jeune, elle avait rencontré un magicien qui lui avait conféré ce don... et qu'elle me le transmettait...

D'autre part, il existe aussi une théorie qui fait la distinction entre l'âge biologique et l'âge chronologique. Nous pourrions, en raison de notre mode de vie, avoir un âge biologique inférieur ou supérieur à notre âge chronologique. Ainsi, si je fais ce test, je suis plus jeune de... 2 ans seulement! Non, mais, la dernière fois que je l'ai fait, j'avais 10 ans de moins! Aie, je vieillis plus vite que je ne croyais!

En ce vendredi 13, pour Moonshadow

sombre montagne

arbres calcinés

souvenirs croisés

contact subtil

par ta magie

odeurs qui ravivent ton souvenir

une pochette  bleue

que je porte avec moi

Il a plu sur le désert

Cette nuit, j’ai entendu tambouriné la pluie sur le toit de ma maison. 

Ce matin, le sol à l’ombre était encore mouillé. 

Tantôt, des lambeaux de nuages flottaient sur la montagne sacrée.

Dans quelques instants, il n'en restera plus une trace.

Campagne de financement Jour 4

Rien de nouveau ce matin... 

Je devrai peut-être modifier mes plans...

Pour participer à mon aventure:

Faire un don, par carte de crédit ou Paypal en cliquant ici ou sur le lien dans la colonne de droite.
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Campagne de financement Jour 3

Il y a déjà des résultats. Des bons amis ont contribué à ma cause. Je le remercie du fond du coeur. Je suis touché par leur générosité et par la rapidité avec laquelle ils ont répondu à mon appel. Ému de savoir qu'ils me lisent, sans que je n'en sache rien. Merci.

Pour participer à mon aventure:

Faire un don, par carte de crédit ou Paypal en cliquant ici ou sur le lien dans la colonne de droite.
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Réflexions sur ma mort

Je sais que je pourrais ne pas revenir de cette expédition. Morsure de crotale, piqûre de scorpion, chute malencontreuse et fracture débilitante, randonnée fatale et mort par déshydratation, empoisonnement, affaiblissement extrême, qui sait ce qui peut arriver?

Ce n'est pas ce que j'ai prévu et je vais prendre toutes les précautions pour éviter une telle fin.

Le désert au printemps

Qui l'eut cru? Quand vient le printemps, le désert verdit! Les bourgeons apparaissent et l'on voit au loin le beige se teinter de vert. De près apparaît le tendre jade des feuilles naissantes. Les nuits se réchauffent, le Rio Grande coule plus fort et n'est plus aussi froid.
Qui l'eut cru? Moi, le Québécois errant, je redécouvre cette saison qui chez nous, tellement saisissante, malgré tout, ressemble à celle d'ici.
Je suis heureux d'être ici et de voir passer les saisons, de continuer à comprendre et aimer ce pays, ce climat.

Il m'arrive encore de sentir mon coeur se gonfler de bonheur, de joie et d'amour. 

Le matin, lorsque je sors et que je vois la montagne au loin, j'éclate encore de rire. 

Je suis un homme privilégié, chanceux de voir verdir le feuillage du désert au printemps.

À peu près tout ce qu'il me reste...

environ 22$... 

Lorsque j'ai commencé à préparer cette expédition, je m'étais fixé plusieurs objectifs, dont celui d'avoir environ 3000$ pour pouvoir passer l'hiver... je n'en avais que le dixième quand je suis parti. Tout juste assez pour me rendre ici, à T or C. Depuis, je me débrouille.

Mais il me faut maintenant financer ce Quarante jours. Ça me prend quelques centaines de dollars. 

C'est pourquoi je fais appel à vous. Je lance ce matin une campagne de financement qui commence dans ce blogue et qui se poursuivra sur Facebook et par courriel. Je compte solliciter à peu près tous les gens que je connais. Si tout le monde y va d'un 10 ou d'un 20, j'en aurai assez. Je vous invite donc à contribuer en me faisant un don, par carte de crédit ou Paypal en cliquant ici ou sur le lien dans la colonne de droite.

Si vous ne voulez pas passer par Internet, vous pouvez rédiger un chèque à mon nom et l'envoyer à une amie qui le déposera dans mon compte. Écrivez-moi pour avoir l'adresse. Vous pouvez aussi trouver mon adresse dans mon profil, toujours dans la colonne de droite.

Alors, voilà, je compte sur vous tous, sur votre générosité, votre complicité, votre amitié pour m'aider à accomplir ce que je crois être mon destin, pour le plus grand bien de tous.

Chaleureusement,

Normand

Ici, peut-être?

Hier, je suis allé explorer le canyon dont m'a parlé Lee, qui m'y a amené. Un aigle doré a poussé son cri quand nous sommes arrivés.

J'ai remonté le canyon juste au-delà du kébec (mot algonquin signifiant « là où le fleuve se rétrécit ») qui dans ce cas-ci, pour moi, signifie là où le canyon se resserre. Tout juste passé un bouchon qui nous oblige à grimper sur une paroi, se trouve cet endroit, le seul qui semble être à l'ombre toute la journée. Un banc de sable permet de bien y dormir, formant un matelas confortable. Juste au pied (voir encart) se trouve une source d'eau claire dont j'entends le murmure constant, comme dans le Ru d'Ikoué. Il y a même un bassin assez profond pour s'y baigner. Une paroi de calcaire (d'où j'ai pris cette photo) est percée de trous dont l'un est assez profond pour que je m'y installe pour méditer à l'ombre.

C'est très paisible.

Le canyon des femmes

Finalement, la randonnée à la source cachée a été remise à aujourd'hui. Il ventait trop hier. Bien. Ainsi, je découvrirai cette source sacrée, cachée au fond d'un canyon, en ce jour de la Fête des femmes, que je célèbre avec allégresse tous les ans, par gratitude pour toutes les femmes de ma vie et pour la Grande Déesse, qui se révèle en elles, lorsque les corps et les esprits se joignent, en œuvre de chair.

Ce qui semble se mettre en place

Aujourd'hui, je suis censé aller voir un lieu dans le désert, près d'une source cachée. L'homme qui m'y emmène y a guidé des Vision Quest. La suite devrait être un trois jours, la fin de semaine prochaine, pour mon anniversaire et ensuite le 40 jours, suivi de quelques jours pour récupérer et ensuite retour vers le nord.

Le passage du temps

Obama noirci...

... et ce n'est pas un jeu de mots. 

Depuis que je suis ici, j'écoute les grands réseaux de télévision américains (MSNBC, Fox, CNN) commenter les politiques d'Obama. C'est affligeant. Plus souvent qu'autrement, les commentateurs sont tous contre lui. Généralement, on va interviewer un politicien républicain et un intellectuel manifestement de droite. Leur mauvaise foi est tellement évidente qu'elle en devient insupportable. J'en suis venu à croire que la seule source d'informations fiable est le Daily Show with Jon Stewart diffusé sur la chaîne humoristique Comedy Central. Heureusement, malgré ces attaques continuelles par les grands médias capitalistes, Obama continue d'avoir des bons sondages. Félicitations aux Américains qui continuent à croire en lui, malgré le matraquage de médisances, de mensonges et d'opinions grotesques émises par les partisans de la dododroite.

Photo dans le domaine public, trouvée à www.zastavki.com

L'eau et les os

Lorsque je me plonge dans l'eau, j'ai l'impression que les minéraux présents se précipitent dans mon corps et me nourrissent, comblent toutes les carences dont mon corps à pu souffrir, notamment à cause de l'entéropathie au gluten. 

Randonnée à Caballo Lake

Conducteur du dimanche. Une autre randonnée de fin de semaine. Curieux comme on reprend les traditions familiales ou les vieilles habitudes. Au Québec, je m'imposais de prendre au moins un jour de congé par semaine, le dimanche. Pas d'ordi ce jour-là, et souvent, j'allais me promener l'après-midi. Eh bien, j'ai gardé le désir de sortir ce jour-là, d'explorer les environs, de commencer à connaître mon environnement. 

Il me semble que nous faisions cela en famille, aussi, avec des cartes topographiques, bien que je ne me souvienne pas si c'était toutes les fins de semaine. Bref, une autre courte randonnée et de nouvelles découvertes. Mais je n'en dis pas plus pour le moment...

Un des plaisirs subtils du Riverbend Hot Springs...

... être dans un des bains lorsque se lève le soleil derrière les montagnes, baignant dans la vapeur, la chaleur de l'eau et la lumière naissante.

Un mois déjà...

... que je suis parti. De la neige au désert.