Vide la voiture, passe l'aspirateur, fait de l'ordre, réordonne la disposition des objets (seul maintenant)... demain matin, je reprends la route, vais chez une amie à Montréal pour continuer ensuite vers Saint-Jérôme, revoir des amis et régler des affaires... ensuite, je ne sais pas... rester dans les environs? Aller à Québec? Monter lentement vers la Côte-Nord? Aller dans les Maritimes? Tournoyer un peu par ici avant d'aller au début de juillet revoir K. Un petit tour en Ontario?
Mais je sais que je ne veux pas m'arrêter de nomadiser. J'ai encore mon 40 jours à faire. Ensuite, on verra bien.
Mais j'aime bien l'idée de nomadiser. Je sais que ce n'est pas très acceptable. J'ai l'impression de prendre part au conflit qui dure depuis des siècles, celui des sédentaires contre les nomades. Sédentariser les autochtones américains? Encore aujourd'hui, partout à travers le monde, les pays tentent de fixer à la terre les peuplades qui veulent encore suivre le vent, ignorer les frontières, ne pas céder à la tentation d'accumuler.
Ce désir de nomadiser fait partie de nous. Les gens en motorisés en sont un exemple frappant aux USA. De plus en plus de gens veulent retrouver la liberté de bouger. Mais ça ne fait peut-être pas l'affaire des pouvoir en place, politiques et économiques. Comment imposer sa loi à quelqu'un qui bouge régulièrement, qui change souvent de domicile? Comment vendre tant d'objets à des gens qui ne peuvent les transporter? Un nomade avec une piscine, un spa, une grande télévision?
Nomadiser, c'est échapper en grande partie aux lois, à la consommation. C'est vivre pour vivre.
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