L'ère de la transparence

Avec les nouvelles technologies et les nouveaux instruments de réseautage, nous entrons dans l'ère de la transparence. Il deviendra de plus en plus difficile d'occulter les pans de nos vies sur lesquels nous étions discrets auparavant. 

Nous nous dévoilons nous-mêmes de plus en plus sur les sites comme Facebook, Twitter, etc., et dans les blogues. 

Les caméras numériques omniprésentes dévoilent des images de nous que nous préférerions peut-être cacher.

Nous nous dévoilons de plus en plus sans pudeur, physique ou émotionnelle. Les secrets disparaissent. 

Tant mieux!

• Nous aurons accès à la globalité de la personne plutôt qu'à des fractions de celle-ci. 
  
• Nous devrons pratiquer la tolérance et l'ouverture d'esprit car nous devrons accepter la diversité humaine, comme les nudistes acceptent la diversité des corps et leurs nombreuses imperfections.
  
• Nous devrons reconnaître le droit à l'erreur, car les nôtres seront connues.
  

Plus moyen de mentir, plus moyen de se cacher, nous devenons transparents.

Rubis au garage, une première!

Ce matin, changement d'huile, changement de courroie et autres petits travaux d'entretien pour ma fidèle Rubis, qui a étonné le garagiste, de voir des kilomètres au lieu des miles. Il venait du Michigan et s'ennuyait du vert: Everthing is brown here, and when it rains, its green for a minute.

J'ai rencontré Diana au garage en arrivant. Je la vois partout, depuis que je lui ai parlé dans les bains. J'ai sympathisé avec elle. Une première fois avec un signe... ça lâche pas! J'ai des doutes sur le pouvoir de la pensée mais je ne peux que remarquer les nombreuses synchronicités.  Il y a quelque chose de bizarre dans le monde.

Bon, j'ai aussi eu l'estimé pour un nouveau radiateur: environ 300$ US. Même prix qu'au Canada.  Il ne me reste plus qu'à trouver l'argent. C'est ça le défi de la visualisation de la semaine.

Trois premières fois, trois clins d'oeil

À mon arrivée à T or C (Truth or Consequences), j'ai reçu trois petits clins d'oeil du destin. 

Le jour même de mon arrivée, mercredi, je suis allé montrer les bijoux que je fabrique dans une boutique Misc on Main Street: ils m'ont encouragé sur le champ et m'ont invité à revenir.

Le lendemain, j'ai commencé à travailler sur le terrain du Riverbend Hot Springs, première journée de travail: j'ai trouvé un morceau de bois qui ressemblait à une pointe de flèche.

La première fois que je suis allé dans le désert, au début de la piste de Turtle Back Mountain: j'ai trouvé une petite géode de cristal.

Trois petits signes amusants. Plus je passe du temps ici, plus je réalise à quel point ce fut un bon choix de venir ici. Je me rappelle encore quand Luc m'a parlé de cet endroit: c'était lumineux, clair, évident que ce serait ma première destination mais je ne pouvais pas deviner à quel point le lieu serait favorable à la poursuite de mon objectif final...

Le dos de la tortue

Turtle Back Mountain. Elle porte bien son nom. On distingue clairement sa colonne vertébrale. C'est comme un grand géant, une présence qui domine le paysage, une montagne vivante.

Baignade dans le Rio Grande glacé

Aujourd'hui je me suis immergé dans le Rio Grande, là, aux pieds des escaliers à droite, sous le quai en rénovation. Glacé! 30 secondes et déjà je commençais à bleuir! 

(Sa source est tout juste au nord du Nouveau-Mexique, dans les Rocheuses.)

Je m'émerveille encore de vivre aux côtés de ce fleuve mythique, frontière entre les USA et le Mexique, que l'on a vu si souvent dans les westerns, le fleuve que l'on traversait pour s'enfuir et se mettre à l'abri de ses ennemis.

L'eau était glacée mais il faisait chaud. Environ 30˚ centigrades. Pour moi, une belle journée d'été. Pour les gens d'ici, le signe que le printemps arrive: Spring has sprung.

Visualiser un radiateur pour Rubis

Avant mon départ, j'avais quatre objectifs pour lesquels j'ai fait de la visualisation:

• des nouvelles lunettes

• un ordinateur portable

• les réparations sur ma voiture

• un coussin d'argent confortable.

Les deux premiers ont été atteints. Les deux autres, non.

Ça ne m'a pas empêché de partir en me disant que je réglerais le problème en route. 

Hier, je suis allé rouler dans le désert ce qui m'a fait me dire qu'il serait peut-être temps de m'occuper des réparations. Premier objectif: un radiateur en bon état. Je vais donc visualiser ce radiateur.  Je ne suis pas certain que la visualisation ait vraiment un effet sur l'univers mais c'est quand même assez efficace parce que ça m'emmène à concentrer mes efforts sur un but défini. D'ailleurs, Gawain conseille de commencer modestement.

Bon, en té cas, c'est parti!

Cuchillo

Randonnée à Cuchillo, hier. Nouveaux aspects du désert. Entre T oc C et ce village perdu, une plaine avec au loin les montagnes. Parfois, je me dis que le désert, ben, finalement, c'est assez ennuyant, c'est la même chose partout, puis je regarde plus attentivement et je vois toutes les variations, les plantes que je ne connais pas. Et ses bêtes... Les gens d'ici parlent des serpents et des scorpions. Ils dorment, paraît-il, ce n'est pas encore la saison... Je n'ai pas encore les réflexes nécessaires. Je m'aventure dans la végétation en sandales.

Une amie à moi m'a dit que l'un des signes par lesquels on reconnaît un chamane, c'est qu'il a été mordu par une vipère. Bon, c'est pas une raison pour aller me faire injecter du poison, même de façon "naturelle ".

Pour en revenir à Cuchillo, ce lieu a déjà été habité par des agriculteurs apaches. À l'entrée du village, un panneau fait un rappel historique qui se conclut par: This practice continued at Ojo Caliente until the Apache removal in 1877. Façon pudique de parler de la déportation des Apaches.

Aujourd'hui, il ne reste pas grand-chose. Quelques maisons, une église, quelques ruines...

Le paradis est pavé de mauvaises intentions

C'est là un des mythes fondateurs du capitalisme, exprimé à ma manière. 

Adam Smith, un des penseurs du libéralisme économique, prétendait que le penchant égoïste des individus conduirait chaque individu à se comporter d'une manière qui serait bénéfique pour la société. C'est une théorie intéressante mais les faits semblent prouver que ça ne marche pas.

Il a aussi mis de l'avant l'idée qu'une  main invisible guidait le marché. Il prétend que si chaque consommateur pouvait choisir librement ses achats et si chaque producteur pouvait choisir librement les produits qu'il vendrait et la façon de les produire, alors le marché évoluerait vers une situation mutuellement bénéfique pour tous les agents... Mais qui va assurer cette liberté?

La main invisible... Hum, ça me paraît louche un peu. On dirait qu'ainsi, mine de rien,  il fait intervenir Dieu dans les mécanismes de régulation des marchés. Dieu serait-il capitaliste?

Rien n'existe qui ne soit divin

C'est là une autre des affirmations que je répète tous les jours. Elle permet de contempler le monde avec un regard qui n'y voit que de la beauté.

Et je me rappelle régulièrement que je baigne dans l'amour.

Bien que je n'en parle pas souvent, je pratique toujours quotidiennement la visualisation créatrice, avec des résultats mitigés. Parfois, ça marche, parfois non.

Donc, tous les jours, cinq affirmations positives et des exercices de visualisation créatrice. Ceci suffira-t-il à me permettre de réaliser mon objectif principal?

C'est, en fait, l'objet de ce blogue: l'histoire d'un homme qui est parti à l'aventure, sans argent, guidé par une vision, celle d'être transformé radicalement par un séjour solitaire dans le désert.

Quartiers d'hiver

Voilà où j'habite. Une maison mobile comme il y a de nombreuses par ici. Celle-ci est l'ancienne habitation des femmes, du temps où le RBHS était une auberge de jeunesse. Maintenant, ce local sert à héberger les Workaiders et les travailleurs.

Wordkaider: personne qui travaille en l'échange d'hébergement.

Ça se pratique beaucoup par ici. Il y a aussi les Workamper... mais j'en parlerai plus tard.

Je partage cet espace avec deux personnes, Allen et Jerry. Bons colocataires. La cuisine est bien garnie. Il y a même un four à pain.

Depuis que je suis parti, mes espaces s'agrandissent. Et il ne faut pas oublier quel paysage m'attend lorsque je sors le matin. Souvent, j'éclate de rire quand je me vois ici! J'adore l'endroit!

Suite-> Chapitre 4 - Dans le bain, sec ou humide

Chapitre 4, cliquer ici

Un trajet, 4 jours, 4 couleurs

Un film qui résume mon trajet, commencé le 31 janvier 2009.

Une abeille au travail...

... dans le désert, sur des plantes grasses, en fleurs de février.

Un phare subtil

Turtle Back Mountain...

Elle me fascine depuis mon arrivée.

Certains prétendent que la Terre a des chakras comme les êtres humains en ont. Ce matin, en me baignant, je me suis ouvert et j'ai senti rayonner d'énergie le sommet de la montagne comme le ferait un phare subtil. 

Je comprends de plus en plus pourquoi, quand Luc P. m'a parlé de cet endroit, j'ai tout de suite senti, sans l'ombre d'un doute, que ce devait être là ma première destination. Nos intuitions sont parfois tellement bien fondées...

Découvrir le désert

Je découvre lentement ce que vivre dans le désert signifie. Il aspire notre humidité. Il faut toujours apporter de l'eau, même si c'est juste pour une marche d'une demi-heure.

J'ai découvert à environ un kilomètre de ma maison un lieu ou je peux aller méditer dans le désert, sans avoir à prendre ma voiture.

Je m'installe devant la montagne, Turtleback Mountain, qui domine le paysage et la contemple, m'ouvre à elle, à ce qui m'entoure, en état de réceptivité comme j'ai appris à le faire avec le chamane Marc B.

Les Amérindiens nomment l'Amérique du Nord, Île de la Tortue. Et voilà que j'en vois le dos.

Premiers pas dans le désert

Hier, jour de la Saint-Valentin, première sortie dans le désert. Sur la piste du Turtleback Montain. Un avertissement: Ne vous écartez pas du sentier. D'autres l'ont fait et en sont morts.

Funeste Saint-Valentin?

Trois femmes, trois ruptures. Autour de la Saint-Valentin. Gaïa qui le jour de la Saint-Valentin consulta un voyant qui lui dit des choses qui l'amenèrent à prendre des décisions qui me portèrent à rompre avec elle, Grâce qui mit fin à notre relation incertaine vers la Saint-Valentin et Adèle qui rompit à la fin décembre, mais que j'attendis jusqu'à la Saint-Valentin: je ne l'attends plus depuis un an.

Trois femmes, trois beaux amours. Tout ce que j'ai appris d'elles, avec elles... 

Mon Maître, c'est l'Amour. C'est pourtant simple mais facile à oublier. Aimez-vous les uns les autres. 

Tout ce que j'ai appris de mieux, qui a enrichi ma vie, qui m'a permis de devenir l'homme heureux que je suis, c'est en aimant que je l'ai appris, à travers le plaisir et l'extase et la souffrance et les grands tourments. 

Je crois que si nous sommes sur cette Terre, c'est dans un seul but: aimer inconditionnellement.

Je marche sur les pas de Geronimo

Je ne savais pas, en venant ici, que je venais passer un temps là où Geronimo avait vécu les années les plus paisibles de sa vie.

Geronimo était un chaman et un grand guerrier apache, audacieux et inspiré. Il attaquait souvent à l'aube ou au crépuscule car, disait-il, c'est un moment où il est difficile de distinguer la réalité, le vrai du faux. 

Un grand guérillero que j'admire depuis longtemps. De tous les personnages historiques amérindiens, c'est celui qui m'a le plus frappé. Que sans le savoir, j'aie choisi de venir ici là où il a marché, que je vois le même paysage qu'il a vu me trouble, m'émeut, me donne des pistes, répond à certaines de mes questions.

Visualisation créatrice

Je n'ai apporté que trois livres.

Les deux premiers m'ont été recommandés par des amies:

À chacun sa mission, par Jean Montbourquette (recommandé par Marthe)
La Wicca, par Scott Cunningham (recommandé par Liliane).

Le dernier est Techniques de visualisation créatrice, de Shakti Gawain,

Je l'ai depuis longtemps sans jamais l'avoir lu et j'ai décidé de le mettre à l'épreuve. J'avais beaucoup apprécié son livre Vivez dans la lumière.

Donc, depuis environ un mois, j'essaie la technique avec des résultats mitigés. Il faut dire que toutes ces techniques, la prière, la loi d'attraction, etc. portent tous en eux l'explication de leurs échecs. En résumé, la voici : ça marche si Dieu le veut. Pas fort...

Toujours est-il que je teste.

J'ai trois affirmations:

• Tout me vient facilement et sans effort.
  
• J'ai tout ce qu'il me faut pour combler mes besoins.
  
• Je vis dans la beauté.

À tout le moins, ces affirmations me calment.

La fête à Lee

Hier, c'était le soixantième anniversaire de Lee, le fondateur avec sa femme, du Riverbend Hot Springs en 1989, comme auberge de jeunesse. Après 2001 et le ralentissement des voyages suite à l'attaque du World Trade Center, ils l'ont transformé en lieu de séjour et en spa thermal, avec une clientèle régionale.

Jake, le fils de Lee, qui a repris l'affaire, a organisé une surprise-party avec un orchestre de passage qui, en l'échange d'un séjour gratuit, a accepté de jouer gracieusement. Ils s'en sont peut-être mordu les doigts puisque la nuit était glaciale. Il a même neigé sur le Rio Grande dans la journée.

Ça beau être le désert...

... on est en hiver. Si j'avions pris mon char à matin, j'aurions eu besoin de mon grattoire.

En arrière-plan, la maison mobile où j'habite. Sur le mur de celle-ci une inscription que je traduis: Certaines personnes viennent dans nos vies et partent rapidement... d'autres restent pour un temps. Ceux qui se meuvent dans nos âmes en dansant laissent des traces de pas dans nos coeurs et nous ne sommes plus jamais les mêmes.

Ce que la Lune m'a dit ce soir

Elle m'a dit que cette terre qu'elle éclairait autour de moi, cette terre où affleurent les eaux de guérison, a beaucoup souffert et gémit encore de ses longues souffrances. Mais parmi ceux qui viennent aujourd'hui y vivre ou y chercher le soulagement, s'en trouvent qui par leur lumière, comme des lucioles, ponctuent son corps de souffrance de petites étincelles de joie, de bonheur.

Le désert comme une femme

Voici déjà quelques jours que je suis près du désert mais je ne l'ai pas encore pénétré. Je le regarde de loin et mon coeur s'emplit d'émotions qui ressemblent à des bouffées d'amour si pleines qu'elles me donnent presque envie de pleurer.

J'attends le bon moment pour aller prendre ma première marche, commencer à le connaître. J'agis envers lui avec la même délicatesse, la même retenue, le même respect que s'il s'agissait d'une femme que je commence à fréquenter.

Dans le bain

Tôt le matin, dan les bains thermaux. 

Juste derrière moi, invisibles, le mythique Rio Grande et plus loin, une magnifique montagne, Turtleback Montain.

Le mortier

Pour habiter au Riverbend Hot Springs, j'offre bénévolement quelques heures de travail manuel par semaine. Mon premier job, poser du mortier à l'entrée d'une casita rénovée. Du nouveau pour moi, qui travaille plutôt les idées que la matière. Mais je suis content, je sentais le besoin de renforcir mon corps, le gym me manquait. Je n'en ai plus besoin! D'autres gros travaux m'attendent. Hard work, m'avait dit Jake. Mais ensuite, on peut aller se prélasser dans les bains...

Toutes les courbatures s'envolent.

Arrivé à destination, au Nouveau-Mexique

Juste un mot pour dire que je suis arrivé. Je suis au Riverbend Hot Springs, à Truth or Consequences, au Nouveau-Mexique, d'où je pourrai préparer mon quarante jours en paix. J'ai été accueilli par Jake, le patron, un homme qui dégage beaucoup de bonté. La spécialité de la place, c'est les bains thermaux.
Plus de nouvelles plus tard.

100 000 kilomètres pour elle

3 février, 10 h 50, sur une route du Texas. 

Ma voiture, Rubis, une Géo metro 1995, fête un grand anniversaire: 100 000 kilomètres sur la route.

Bravo Rubis! Qu'est-ce que je pourrais bien t'offrir comme cadeau?

Enfin...

Au Texas. J’ai roulé une bonne partie de la nuit, sans voir autre chose que la route. J’ai dormi dans ma voiture, dans un Rest Area, comme le font de nombreux camionneurs. J’ai remarqué les nombreuses étoiles.
Je suis parti tôt en matinée, il faisait encore noir. Je roulais vers l’Ouest. Je voyais s’éclaircir le jour, lentement, sur la plaine. Dans mon rétroviseur, je voyais le ciel s’emplir de couleurs et quand il a fait assez clair, j’ai enfin vu le paysage… aride.
Voilà, j’arrive dans le désert.

À mi-chemin, en Alabama

Hier, journée sous le soleil, sur des routes dégagées, sans neige, sans trafic, juste rouler, rouler, rouler jusqu’au bout de la 81, et ensuite sur la 40 Ouest, ensuite la 75 Sud puis la 59 Sud et sur la 20 Ouest. Là, je suis à mi-chemin de ma destination, Truth or Consequences au Nouveau-Mexique. J’écris d’un restaurant à Bessemer, en Alabama. Les accents se confrontent. J’ai de la difficulté à comprendre la serveuse et elle, moi.
Il a commencé à pleuvoir légèrement. Bon, je continue. Je serai en Louisiane un peu plus tard dans la journée. Ne sais pas encore si je vais aller jusqu’à la Nouvelle-Orléans.

À l'aube du premier février, toujours en Virginie

Après avoir dormi dans ma voiture, à trois arrêts différents, j'ai trouvé un Wendy's où il y a l'Internet, ce qui me permet de vous écrire. C'est tout pour ce matin. À plus tard!